Quelles différences entre un Kinésithérapeute et un ostéopathe ?
Vous êtes beaucoup à me demander la différence entre un ostéo et un Kiné, voici quelques explications pour éclaircir ce point.
Deux professions distinctes mais qui ont le même outils principal : les mains
Nous confondons souvent les ostéopathes et les kinésithérapeutes à cause de leur pratique manuelle. Mais derrière ces mains, il y a bien deux compétences totalement différentes et très complémentaires.
La kinésithérapie
Le kinésithérapeute utilise des méthodes manuelles comme le massage, la mobilisation passive, le ponçage… mais également des techniques instrumentales comme l’ultrason, les ondes de chocs, le matériel de musculation…
L’action du kinésithérapeute est généralement locale, sur la zone douloureuse ou à mobiliser.
Le prescripteur est généralement à l’initiative de la localisation du traitement voire des techniques à utiliser s’il faut des soins spécifiques comme des ondes de chocs, ultrason…
Le nombre de séance est plus ou moins élevé en fonction de la prise en charge et de la capacité de récupération de chacun.
Formation et reconnaissance :
La kinésithérapie ou physiothérapie est une profession paramédicale dont les actes sont encadrés par le Code de la Santé.
Les études durent cinq ans dont la première année de Médecine ou une classe préparatoire. A l’issue de ces cinq années ils obtiennent un diplôme d’état (D.E).
Par la suite, il est possible de se spécialiser dans certains domaines comme le sport, la pédiatrie ou l’uro-gynécologie.
Remboursement :
La majorité de leur actes sont remboursés par la Sécurité Sociale sur prescription médicale.
L'ostéopathie
L’ostéopathie est une thérapie manuelle qui prend en compte le corps dans sa globalité. L’ostéopathe a une vision holistique du corps humain, il travaille donc sur toutes les structures du corps pour mieux cibler les points de tension.
L’ostéopathe utilise essentiellement des techniques manuelles mais il peut parfois s’aider d’outillage simple comme le tape, le strap ou les crochets.
C’est un praticien de première intention ce qui signifie qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une prescription médicale pour consulter un ostéopathe. De ce fait, ce dernier doit être vigilant sur la prise en charge de chaque patient et doit être capable de réorienter une personne si c’est nécessaire.
Le nombre de séance est généralement limité, en fonction des motifs de consultation, ça peut aller de une séance à trois ou quatre. Chaque séance sont le plus souvent espacée de une semaine à un mois suivant le motif.
L’ostéopathie est également très intéressante en prévention.
Formation et reconnaissance :
L’ostéopathie est une médecine complémentaire reconnue par le Ministère de la Santé et des Sports depuis 2002. Depuis cette date, l’ostéopathie est réglementée.
La formation d’ostéopathie est en cinq ans et donne un diplôme d’ostéopathie (D.O) agréé par le Ministère de la Santé (si l’école est agréée bien entendu).
Par la suite, comme pour les kinésithérapeutes, il est possible de se spécialiser dans le sport, la pédiatrie ou l’obstétrique par exemple.
Remboursement :
L’ostéopathie n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale mais de plus en plus de mutuelles rembourses les actes ostéopathiques.
La complémentarité de l’ostéopathie et de la kinésithérapie est un atout majeur pour la réhabilitation du patient
Les kinésithérapeutes et les ostéopathes ont donc une pratique totalement différente mais ils sont complémentaires.
Suite à une chirurgie, une pathologie, un accident, une rééducation par un kinésithérapeute est primordiale. Dans ces cas là, l’ostéopathie peut intervenir de façon ponctuelle pour aider le kinésithérapeute dans son travail en libérant des zones de tension qui empêchent les muscles ou une articulation de se relâcher par exemple.
L’ostéopathie est très efficace dans les algies aiguës comme les torticolis, les lombagos. Des séances de kinésithérapie peuvent également être prescrites pour éviter que ces algies deviennent chroniques.
Le champ d’action de l’ostéopathie est très vaste et il ne se limite pas à la prise en charge de douleurs vertébrales mais ce n’est pas le sujet de cet article !
Face à des algies chroniques, l’ostéopathie n’est pas forcément suffisante car une ou deux séances ponctuellement ne permettent pas au patient de se rétablir complètement. La kinésithérapie permet au patient de limiter l’enraidissement articulaire afin de récupérer de la force musculaire grâce à une prise en charge répétée et au long cours.
L’association des ces deux professions est donc un atout majeur dans la réhabilitation de chacun. Tous les praticiens ne résonnent pas comme cela pour diverses raisons mais à mon avis cette complémentarité est fabuleuse pour une bonne prise en charge des patients.
Pour tout information complémentaire, n’hésitez pas à contacter votre ostéopathe ou votre kinésithérapeute.
Magalie Quinti
Ostéopathe D.O à Beausoleil
Proche de Monaco et Cap d’Ail